je hais les pêcheurs ! Mai 2010

Bon, déjà on n'est pas très très calés en navigation... mais si en plus on doit gérer de l'adversité, ça se complique...

WE de l'ascension. Grand WE, météo clémente, synonyme de ballade en mer.
on part de l'Etang de Berre direction...la mer !
Belle journée, du vent...bref, de quoi mettre en pratique tout ce qu'on a appris...
Tout va pour le mieux, personne n'est malade et on dépose comme des chefs nos amis en fin d'après midi dans une anse et nous voilà repartis.
La météo change et annonce un mistral pas glop du tout.
Après consultation de l'équipage (l'équipage est consulté mais à dire vrai, pas toujours écouté, nous en reparlerons) nous décidons de ne pas poursuivre mais de retourner dormir dans l'étang, à l'abri.
L'étang est rassurant pour les navigateurs novices, on y est beaucoup plus abrités, et c'est l'esprit léger que nous repartons, au moteur, en direction de Caint-Chamas, notre port d'attache.
Tout va pour le mieux, la nuit tombe mais même pas peur ;-)
Nous voyons les lumières au loin et calculons notre arrivée pour 45 minutes plus tard.
Mais soudain le bateau s'arrête net ! mais alors net !!!
Tous sur le pont pour s'apercevoir, horreur, que l'on vient de se prendre dans un champ de filets de pêche !
N'écoutant que son courage le capitaine enfile sa combi de plongée, masque, tuba, le couteau de plongée entre les dents et la lampe à la main pour une petite plongée dans l'eau froide et noire. Objectif : désenclaver le bateau, couper les filets, et pouvoir repartir. 10 minutes et 100 claquements de dents et 1000 jurons plus tard, le capt'ain remonte et je redémarre le bateau.
Mais le pays de oui-oui c'est pas ici, et le bateau se reprend immédiatement dans d'autres filets qui s'enroulent bien serrés autour des hélices et des safrans.
Bon, là, ça se complique, le bateau n'est plus manoeuvrant et commence à dériver avec le vent.
Après hésitation, on décide alors d'appeler le cross med dont la réaction nous rassure "vous avez bien fait de nous appeler, nous sommes les bonnes personnes, nous vous envoyons des plongeurs". Soulagés, nous commençons déjà à louer les mérites des sauveteurs... Mais deux heures plus tard, après 18 communications téléphoniques avec les pompiers qui n'arrivent pas à nous localiser, on voit arriver une barcasse en acier avec 2 pompiers jurant, lassés de se prendre à leur tour dans les filets pour venir jusqu'à nous. Leur mission : nous amener à terre.
"il faut laisser le bateau ? " le cri nous échappe... nous ne sommes pas de vrais marins, mais laisser le bateau nous semble impossible.
S'en suivent de longues négociations avec les pompiers, le chef de brigade (à terre), le cross... et nous quittons Pushkar après avoir lâché un max de chaîne, et négocié les plongeurs à l'aube le lendemain pour sortir le bateau...
Et là, vous pensez que c'est fini... et bien non ! Le lendemain, les pêcheurs avaient poussé notre bateau hors des filets (laissant de belles marques multicolores sur nos coques) et demandaient réparation pour les filets abîmés...
Bref, plus de peur que de mal, quelques déclarations et "rapports de mer" plus tard, nous rions de notre mésaventure, un peu honteux d'avoir alimenté la gazette de l'Etang mais fier d'avoir fait déplacé 4 camions de pompiers et une planquée de plongeurs !!!! quand même !!



20/06/2010
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